La fin du chemin – prévisions choquantes de Saxo Banque pour 2024

Le chemin pacifique parcouru par le monde depuis la Grande crise financière, avec une géopolitique stable, une inflation faible et des taux d’intérêt faibles, a été perturbé pendant les années de pandémie, les décideurs politiques et les investisseurs pariant sur un retour à « l’ancienne normalité ». En 2024, il devient clair que la route douce touche à sa fin, envoyant le monde vers un avenir dangereusement incertain.

Nos prédictions choquantes pour 2024 portent sur la façon dont le monde va faire face la fin définitive de « l’ancienne normalité » et comment les nouvelles technologies résolvent d’anciens problèmes tout en créant de nouveaux dilemmes, peut-être plus dangereux.

Avec le pétrole à 150 dollars, les Saoudiens achètent la marque Ligue des Champions

Ole Hansen et Kim Cramer Larsson

Enhardie par la hausse des prix du pétrole, l’Arabie Saoudite fait sensation au niveau international en créant la Ligue des champions mondiale après avoir racheté avec succès la marque UEFA Champions League. Restructuration radicale de l'économie saoudienne, consistant en : devenir indépendant des revenus pétroliers et en train de se transformer en une puissance du tourisme, des loisirs et du divertissement, bénéficie d'un élan supplémentaire grâce à la forte hausse des prix du pétrole, qui atteignent 150 dollars le baril vers le milieu de l'année. Cela est dû à une demande plus forte que prévu alors que la transition verte commence à faiblir en raison de la hausse des coûts et après OPEP +, dirigé par l’Arabie Saoudite, maintient une forte emprise sur l’offre.

Ces dernières années, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, célèbre passionné de football, a supervisé la modernisation de la Saudi Pro League, en se concentrant sur l'amélioration des performances sur le terrain grâce à acquérir des joueurs de classe mondialedevenir l'une des 10 meilleures ligues de football au monde. Cependant, avec l'augmentation des revenus pétroliers, MBS voit une occasion en or d'aller plus loin et, avec le soutien de la FIFA, le Royaume lance une tentative réussie d'achat de l'UEFA Champions League, l'un des tournois de football les plus prestigieux au monde.

Avec les clés de cette prestigieuse compétition de football, les Saoudiens s’apprêtent immédiatement à en faire la compétition mondiale de clubs que la FIFA, malgré l’offre de 150 millions de dollars de prix en argent, a déjà tenté de créer. Elle a échoué à cause de la résistance UEFA et l'Association européenne des clubs, ainsi que les plus grands clubs d'Europe, craignant le risque d'une fatigue excessive des joueurs. Cependant, avec le rachat saoudien, la nouvelle offre atteint un niveau que les grands clubs ne peuvent pas refuser, surtout après avoir offert de l'argent aux 220 principaux clubs sous l'égide de l'Association européenne des clubs.

La Ligue des Champions du Monde de la FIFA est en train de devenir une réalité, avec un nombre important de matches disputés à Riyad. La nouvelle compétition se compose de 48 équipes, avec des clubs européens, comme dans le format actuel de l'UEFA Champions League, garantis 32 places, l'Asie/Moyen-Orient, l'Afrique et les Amériques recevant chacun cinq places dans le tournoi, le reste allant à l'Océanie.

Impact sur le marché: Le cours de l'action de Manchester United double et le prix du pétrole brut Brent s'élève à 150 dollars le baril.

Le monde est confronté à une crise sanitaire majeure, car les médicaments contre l’obésité incitent les gens à arrêter de faire de l’exercice.

Charu Chanana et Peter Garnry

Les médicaments contre l'obésité GLP-1 sont considérés comme résoudre l’épidémie mondiale d’obésité, mais la facilité de prendre des pilules incite les gens à arrêter de faire de l'exercice et à augmenter leur consommation de restauration rapide. Étant donné que l’offre de GLP-1 ne répondra pas à la demande en 2024, les taux mondiaux d’obésité et les problèmes de santé associés augmenteront, entraînant une baisse de la productivité mondiale.

Le médicament miracle contre l’obésité, le GLP-1, a surpris tout le monde dans le monde, mais plus important encore, sa promesse de lutter contre l’obésité a provoqué une augmentation de la demande comme l’industrie pharmaceutique n’en avait jamais connue auparavant. Le marché des médicaments GLP-1 devrait atteindre 71 milliards de dollars en 2032, et les attentes de croissance et de rentabilité rapides ont déjà fait de Novo Nordisk la société cotée européenne la plus valorisée. Récemment, deux études ont montré que le médicament GLP-1 réduisait également le risque de maladie cardiaque et limitait la progression des problèmes rénaux chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale chronique.

À mesure que l'offre augmente Médicaments contre l'obésité GLP-1, leurs prix baissent et les gouvernements décident de les reconnaître comme crucial pour améliorer la santé et arrêter l’épidémie d’obésité. La raison en est qu’en luttant contre l’épidémie d’obésité, les gouvernements peuvent réduire les coûts dans d’autres domaines du système de santé, car la santé globale s’améliorera et les maladies secondaires liées à l’obésité seront réduites, augmentant ainsi la productivité mondiale. Ces avantages largement répandus suggèrent que leur inclusion dans l’assurance pourrait être probable, ce qui entraînerait une augmentation significative de la demande.

Cependant, il peut arriver que l’approvisionnement en médicaments contre l’obésité GLP-1 ne puisse pas répondre à la demande généralisée et que les patients doivent attendre des années pour obtenir des injections. En attendant, ils arrêtent de faire de l’exercice ou de suivre une alimentation saine. la pilule peut contrôler votre poids, alimentant une grave crise sanitaire. Les taux mondiaux d'obésité chez les adultes augmenteront de 39 % aujourd'hui à 45 % en 2024, entraînant une foule d'autres effets secondaires tels qu'une augmentation du diabète et même une forte augmentation des maladies cardiaques, davantage de blessures dues à une force musculaire réduite et une réduction globale de l'obésité. l'efficacité du système immunitaire. L’augmentation du nombre de maladies et de jours de maladie entraîne une baisse de la productivité mondiale.

Impact sur le marché: L'industrie des aliments transformés connaît une croissance significative de la demande, les cours des actions de McDonald's et de Coca-Cola surperformant les marchés de 60 %.

La fin du capitalisme aux USA

Althéa Spinozzi

Le gouvernement américain est contraint d’augmenter considérablement ses dépenses budgétaires avant les élections de 2024 pour soutenir l’économie et éviter les troubles sociaux. En raison des pressions inflationnistes persistantes et du rapatriement des capitaux des investisseurs étrangers, la demande de bons du Trésor américain reste faible, ce qui entraîne une hausse de leurs rendements. Dans une tentative désespérée de normaliser les coûts d’emprunt, le gouvernement américain exonère d’impôt les revenus des bons du Trésor.

Un environnement géopolitique de plus en plus incertain oblige le gouvernement américain à augmenter les dépenses de défense, alors que la Réserve fédérale continue de resserrer les conditions financières face à une deuxième vague d'inflation. Pour éviter des troubles civils, le Congrès est contraint d’augmenter les dépenses budgétaires.

Alors que le déficit budgétaire dépasse rapidement 10 % du PIB, un niveau qui n’a été dépassé que pendant la Seconde Guerre mondiale et la pandémie de coronavirus au cours des cent dernières années, le gouvernement doit de toute urgence augmenter la demande de bons du Trésor américain. L'attention se tourne vers le marché boursier, où les « Sept Magnifiques » sont désormais devenus les douze, grâce à un ralentissement manqué et programmes de soutien gouvernementaux destinés aux prêteurs et les propriétaires. Eli Lilly, Novo Nordisk, Visa, rejoignent le club JPMorgan Chase, LVMH, ASML et TSMC. À mesure que les Douze Titans multiplient leurs valorisations en quelques mois, les inégalités entre investisseurs et non-investisseurs augmentent.

Le gouvernement américain comprend que la stabilité politique dépend de sa capacité à continuer à financer son déficit massif par une émission accrue de bons du Trésor et donc par une baisse des taux d’intérêt. Il devient donc crucial d’accroître l’attractivité intérieure des bons du Trésor américain par rapport aux actions. Sous la pression intense de la Maison Blanche, le Congrès a exonéré d’impôt les plus-values ​​et les intérêts sur les bons du Trésor américain. Lorsque la dette publique est entre les mains d’investisseurs nationaux, le coût du financement devient moins volatil.

Cette décision spectaculaire marque la fin du capitalisme, alors que l’argent circule des entreprises privées vers le public et que les actifs les plus risqués deviennent plus chers à posséder. Contre-intuitivement, les « Douze Titans » consolident leur domination du marché parce qu’ils bénéficient de coûts de financement inférieurs à long terme alors que le reste du marché boursier s’effondre. Malgré l'incapacité du gouvernement à lutter contre les inégalités, la baisse des coûts d’emprunt apaise les troubles sociaux. S’ensuit une longue période de nationalisation et d’intervention gouvernementale dans des secteurs critiques qui peinent à attirer les capitaux.

Impact sur le marché: La valeur des bons du Trésor américain augmente à toutes les périodes et la courbe des rendements s'aplatit, car les investisseurs peuvent obtenir les rendements les plus élevés depuis des décennies sans le fardeau fiscal. Le marché boursier est en baisse, mais un groupe sélectionné d’entreprises riches en liquidités profite d’une courbe de rendement inversée.

L’IA générative deepfake provoque une crise de sécurité nationale

Pierre Garry

L'IA générative, saluée comme une aubaine en termes de productivité, devient une menace pour la sécurité nationale à la suite d’une audacieuse attaque d’IA contre un haut fonctionnaire d’un pays développé. Les gouvernements sévissent contre l’IA avec de nouvelles réglementations, mettant fin au battage médiatique sur l’IA, tandis que les sociétés de capital-risque fuient l’industrie. La méfiance du public à l’égard des informations générées par l’IA augmente et les gouvernements imposent de nouvelles réglementations, autorisant seulement un petit groupe d’entités à diffuser des informations publiques.

Alors que tout le monde, de McKinsey au secteur des entreprises en passant par les économistes de premier plan, considère l’IA générative comme un excellent outil de productivité qui accélérera la croissance dans les décennies à venir, d’autres y voient une nouvelle arme potentielle. Dans un jeu aux enjeux élevés, un groupe criminel déploie la fausse intelligence artificielle générative la plus trompeuse que le monde ait jamais vue, trompant un haut fonctionnaire du gouvernement d'un pays développé pour qu'il lui transmette des informations top secrètes. Cette décision audacieuse et son succès déclenchent la pire crise de sécurité nationale depuis la Seconde Guerre mondiale, ouvrant la voie à une nouvelle ère de réglementation de grande envergure de l’intelligence artificielle.

Dans une démarche historique visant à remédier aux effets secondaires désastreux de l'IA générative, les États-Unis et l'UE déclarent que tout contenu créé par l'IA générative devrait être étiqueté « Fabriqué par l'IA » et que le non-respect de cette obligation entraînera de sévères sanctions. Un coup encore plus dur porté à l’IA générative est que le gouvernement la force OpenAI et Google pour Restreindre l'accès des tiers à leurs grands modèles de langage sous-jacents pour des raisons de sécurité nationale, ce qui signifie que seules les entités agréées par le gouvernement peuvent utiliser ces nouveaux systèmes d'intelligence artificielle générative. La nouvelle réglementation tue le buzz autour de l’IA générative alors que les investissements en capital-risque se tarissent en raison des craintes que l’IA générative soit plus difficile à commercialiser.

L’incident de l’IA générative deepfake passe d’une crise de sécurité nationale à une méfiance totale du public à l’égard des informations disponibles sur Internet, alors que le pourcentage de contenu généré par l’IA atteint 90 % de toutes les informations. Dans tous les pays développés, les gouvernements introduisent des réglementations strictes selon lesquelles seules les agences de presse approuvées par le gouvernement peuvent diffuser des informations au public, ce qui constitue un coup dur pour les plateformes de médias sociaux et les agences de presse « non conformes ». La réglementation « connaissez vos clients », bien connue dans le secteur bancaire et destinée à éviter le blanchiment d'argent, est imposé aux entreprises technologiques fournissant des applications d’IA générative, pour éviter l’accès à cette technologie par certains pays et entités.

Impact sur le marché: Les sociétés de médias traditionnels autorisées par leurs gouvernements à diffuser des informations publiques ont grimpé en flèche, le cours de l'action de la New York Times Company ayant doublé. Les actions d'Adobe chutent après que le gouvernement a puni l'entreprise parce qu'un deepfake désastreux a été réalisé à l'aide de son logiciel.

Les pays déficitaires forment un « Club de Rome » pour négocier les conditions commerciales

Steven Jakobsen

La divergence persistante et croissante des comptes courants entre les pays excédentaires et les pays déficitaires est le résultat de la gestion des devises et n’est pas viable à long terme. Alors que la situation de la dette des États-Unis est devenue incontrôlable, un groupe de six pays déficitaires forment le « Club de Rome » pour travailler ensemble à réduire leurs déficits en négociant conjointement de nouvelles conditions commerciales mondiales avec les pays excédentaires. Nous croyons que l'or argent et les crypto-monnaies se porteront très bien dans un environnement imprévisible pour la monnaie de réserve mondiale et les comptes courants insoutenables des pays déficitaires.

Le "Club de Rome" est créé dans le but réduire le déficit du compte courant du groupe des pays à déficit élevé. Théoriquement, une économie ouverte et libre est gérée et autorégulée par des ajustements monétaires, dans lesquels les pays déficitaires dévalorisent leur monnaie pour restaurer leur compétitivité. En fait, de nombreux pays, sinon presque tous, contrôlent leur monnaie et enregistrent donc soit des déficits soit des excédents permanents. Nous avons simplement un système monétaire mondial partiellement figé, ce qui rend difficile le concept même de libre-échange, et l’OMC n’a aucun moyen de trouver un terrain d’entente pour réduire le fardeau des déficits toujours croissants de certains pays. Cela conduira à la création du « Club de Rome », une coopération visant à remédier aux divergences toujours croissantes au sein du système commercial et financier mondial.

En 2024, confrontés à une grave récession mondiale et à des outils limités pour réduire les taux d'intérêt en raison d'une inflation toujours élevée, les pays les plus déficitaires du monde se réunissent à Rome pour établir de meilleures conditions leur permettant de limiter structurellement leur capacité à accroître davantage leurs excédents. Certains soutiennent que la réinitialisation des déficits par une réévaluation progressive des pays excédentaires permettrait une réinitialisation mondiale, créant ainsi un modèle économique plus égalitaire et plus stable. Les six pays fondateurs"Club de Rome» sont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Inde, le Brésil, le Canada et la France. L'ajustement des divergences des comptes courants entre les principaux pays sera douloureux pour les pays ayant les excédents les plus élevés, à savoir la Chine, l'Allemagne, la Norvège, le Japon, les Pays-Bas et Singapour.

Le fait que la dette américaine soit hors de contrôle en 2022 constitue ici un catalyseur clé. Lorsque le Club de Paris, le club officiel des prêteurs, a été créé en 1956, la dette totale des États-Unis s'élevait à 273 milliards de dollars, mais aujourd'hui, le solde de la dette s'élève à 33 14 milliards de dollars, soit une augmentation colossale de 000 XNUMX %.

Impact sur le marché: Le fait que la monnaie de réserve mondiale devienne incontrôlable, réduit la confiance dans le système de monnaie fiduciaire, offrant de gros profits pour l’or, l’argent et les crypto-monnaies.

Robert F. Kennedy Jr remporte l'élection présidentielle américaine de 2024.

John Hardy

En 2024, pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, un candidat tiers, Robert F. Kennedy Jr., remporte l’élection présidentielle. Son programme populiste contre les démocrates bellicistes et les élites patronales trouve un écho à la fois auprès des démocrates traditionnels mécontents et des partisans de Trump. Une nouvelle ère politique aux États-Unis commence avec un abandon radical de la ploutocratie alors que les électeurs exigent la fin des inégalités et des injustices drastiques et la fin des guerres perpétuelles.

Alors que 2023 se transforme en 2024, une récession commence en Amérique, ce qui apporte un plus grand potentiel pour changer les attitudes politiques. Après quatre ans de Trump, puis quatre ans de Biden, l’enthousiasme des électeurs pour les candidats gériatriques diminue. Le soutien à Biden continue de diminuer à mesure que l’économie et le marché du travail s’effondrent, même si l’inflation reste élevée. L’opinion publique associe la mauvaise gestion par Biden de la situation géopolitique en Ukraine et au Moyen-Orient à la hausse des prix du pétrole, des produits de base et des loyers. Pendant ce temps, Trump bénéficie d’une base politique enthousiaste, mais son attitude narcissique et son comportement erratique font diminuer les rangs de ses fidèles partisans.

Les observateurs notent des similitudes remarquables avec la campagne pour la paix de Robert F. Kennedy père lors des élections de 1968, lorsque sa popularité s'est envolée alors qu'il cherchait à remporter l'investiture démocrate avant que sa campagne ne soit interrompue par la balle d'un assassin. La position anti-establishment de RFK Jr reflète les efforts de son oncle, John F. Kennedy.

Avant le début de la récession en 2024, RFK Jr ne semblait même pas être un cheval noir pour remporter les élections de 2024, les sondages montrant qu'environ 15 % des électeurs le soutenaient. Mais alors que les États-Unis traversent une récession ce printemps et cet été, sa cote de popularité dans les sondages continue de croître. Le mécontentement à l’égard des démocrates sortants atteint son paroxysme. Pendant ce temps, le message populiste et isolationniste de Kennedy séduit également les électeurs moins riches de Trump, et les deux partis pourraient rejoindre le mouvement RFK Jr, car sa « troisième voie » perturbe la vieille psychologie d’être passionnément pour ou contre l’un des deux partis traditionnels.

Le jour du scrutin, le 5 novembre, Kennedy remporte l'élection présidentielle américaine avec 38 % des suffrages exprimés, tandis que Biden et Trump se partagent le reste presque à parts égales. La victoire du Collège électoral est étonnamment dominante, car Kennedy possède les meilleurs sondages dans la plupart des régions qui avaient précédemment voté pour Trump. Une nouvelle ère dans la politique américaine commence alors que le Congrès est profondément ébranlé, éliminant les dysfonctionnements antérieurs, tandis que Kennedy est capable de construire des coalitions bipartites.

Impact sur le marché: Le message en faveur de la paix de Kennedy et sa promesse de mettre fin aux abus du système de santé américain et de démanteler le pouvoir excessif des entreprises font chuter les stocks des sociétés de défense, de médicaments et de soins de santé et font trembler les monopoles d'Internet et de l'informatique de peur d'une guerre plus large. contre les sociétés monopolistiques.

La « chanceuse » croissance du PIB de 7 % au Japon oblige la Banque du Japon à abandonner le contrôle de la courbe des rendements.

Charu Chanan

Le Japon a été une puissance économique pendant de nombreuses années avant l’éclatement de la bulle en 1991 et le début d’une longue période de stagnation. Les bénéfices et les salaires des entreprises étaient en baisse, et le vieillissement de la population entraînait une pénurie de main-d'œuvre et une baisse de la consommation. Cependant, avec la fin de la déflation, la hausse des salaires et des investissements privés, la hausse de la productivité et la croissance économique rapide, un nouveau creux est en train d’émerger.

L’ère de déflation au Japon a pris fin, ramenant la croissance des salaires. Les négociations salariales du printemps 2023 ont abouti à une augmentation des salaires de 3,6 %, et en 2024, elle pourrait atteindre plus de 4 %. La relance budgétaire résultant des réductions proposées des taux d’imposition à la consommation encouragera les consommateurs japonais à abandonner leur mentalité d’épargne. Alors que le mandat présidentiel actuel se termine en septembre 2024, le Premier ministre Kishida et son administration présenter un certain nombre de résolutions populistes, ce qui renforcera encore davantage la demande intérieure.

Alors que la demande continue de croître, les entreprises annoncent une augmentation de leurs dépenses en capital. Les importantes réserves de liquidités des entreprises japonaises suggèrent un fort appétit pour ces dépenses, ce qui ressort également de l'enquête Tankan de septembre réalisée par BoJ, qui a vu une augmentation attendue des dépenses en capital de 13,3 % au cours de l’exercice 2023, contre une croissance de 7,4 % l’année précédente. La dynamique de l’emploi évolue également, avec une offre de main-d’œuvre diminuant en raison du vieillissement de la population, tandis que la demande de soins de santé et de services sociaux continue de croître, ainsi qu’en raison de l’augmentation de la demande intérieure. Cela se traduit à son tour par une pression sur les salaires, créant ainsi un cycle positif.

Le Japon accélère son programme de transformation économique, en adoptant un cadre de diffusion technologique qui contribue à accroître la productivité malgré les pénuries de main-d’œuvre. Les chaînes d’approvisionnement mondiales restent fluides, ce qui profite au Japon à mesure que la tendance au «friend-shoring» s’accentue, ce qui se traduit par une augmentation des investissements. De plus en plus d'entreprises technologiques annoncent des investissements au Japon en 2024 grâce au soutien du gouvernement. Les économies réalisées sur les coûts technologiques permettent au gouvernement japonais de s’attaquer au fardeau de sa dette et de poursuivre l’assouplissement budgétaire afin de stimuler durablement la croissance, l’inflation et les salaires.

Avec le contrôle de la courbe des rendements, l'économie japonaise est surstimulée à mesure que les taux d'intérêt réels baissent et que les rendements nominaux sont limités dans un contexte de hausse des anticipations d'inflation. La BOJ est donc contrainte de mettre fin à sa politique de contrôle de la courbe des taux en 2024. Cela entraîne un déclin des marchés obligataires mondiaux à mesure que les investisseurs japonais rapatrient leur argent chez eux.

Impact sur le marché: Le yen se renforce alors que les investisseurs japonais transfèrent leur argent vers les actifs nationaux, poussant USD / JPY en dessous de 130, EUR/JPY en dessous de 140 et AUD/JPY en dessous de 88.

La demande de produits de luxe chute alors que l’UE suit les traces de Robin des Bois en introduisant un impôt sur la fortune

Pierre Garry

Parce que l'UE a besoin de davantage de fonds à diverses fins politiques, notamment atténuer les effets du changement climatique, de santé et d'éducation, et que la population réalise à quel point les milliardaires paient peu d'impôts, la Commission européenne met en œuvre une loi qui taxe 2% de la richesse chaque année. La loi a provoqué une onde de choc dans l’industrie européenne du luxe, le géant du luxe LVMH plongeant de 40 %.

Il est très ironique que l'UE, qui est le plus grand système de protection sociale au monde, ait créé 499 milliardaires américains qui paient le montant d'impôt sur les personnes physiques le plus bas par rapport à leurs homologues nord-américains et asiatiques de l'Est, selon le Global Tax Evasion Report 2024. les milliardaires sont soumis à un taux de revenu avant impôt égal à celui des milliardaires américains, même si l’ensemble de la population paie en moyenne 46 à 50 % d’impôts, violant ainsi le principe fondamental de réciprocité. C'est encore mieux d'être milliardaire aux Pays-Bas, car le taux d'imposition moyen est inférieur à celui que paient les milliardaires aux États-Unis.

Alors que les troubles civils en Europe sont constamment sur le point d'éclater et que les coûts associés à la transition verte, à la guerre en Ukraine et à la hausse de l'inflation générale, la Commission européenne s'engage dans l'Initiative citoyenne européenne (ICE) de juillet 2023 intitulée « Taxer les grandes richesses ». pour financer la transition verte et sociale ». La Commission européenne met en œuvre la loi qui taxe chaque année 2% de la richesse des milliardaires de l’UE, reconnaissant la réalité présentée dans le livre de Thomas Piketty, Le Capital au 2e siècle, selon laquelle les niveaux de richesse augmentent plus rapidement que les revenus. Un impôt sur la fortune de 42 % pour les milliardaires dans l'UE génère des recettes fiscales supplémentaires de 2021 milliards d'euros, qui servent à financer des projets d'atténuation du changement climatique, des soins de santé, de l'éducation et des infrastructures publiques. En 10, le total des actifs financiers des ménages de l’UE en actions et en fonds d’investissement s’élevait à environ 100 150 milliards d’euros. Un impôt sur la fortune plus large de XNUMX % pour les multimillionnaires pourrait donc augmenter les recettes fiscales à environ XNUMX à XNUMX milliards d’euros.

La version moderne de Robin des Bois de l'UE bouleverse l'industrie européenne du luxe. Des études récentes ont montré une forte corrélation entre le désir de posséder des articles de luxe et le niveau d’inégalité des revenus et des richesses. Le nouvel impôt sur la fortune de la Commission européenne immédiatement réduit les attentes du marché concernant la demande future de produits de luxe, et les investisseurs abandonnent les valeurs européennes du luxe.

Impact sur le marché: Actions LVMH sont en baisse de 40 % en raison du nouvel impôt sur la fortune introduit par la Commission européenne, et d'autres segments du segment du luxe, dont Porsche et Ferrari, se déprécient considérablement.

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